
Le regard du père sur l’allaitement maternel.
L’allaitement maternel s’inscrit dans la continuité du lien, qui s’est établi normalement pendant la grossesse entre une maman et son nouveau-né.
Cet enfant qui vient de naître transitionne en douceur dans son nouveau monde, avec à chaque tétée, la sensation de “se retrouver”, à nouveau en sécurité au contact de sa mère.
Les neurosciences nous l’ont récemment révélé, un enfant sécurisé, se développe plus facilement et de part la, son intérêt pour le monde extérieur (“loin de sa mère”) grandira.
Ingrid Bayot, sage-femme canadienne, parle du rôle du papa, comme d’un “rôle intégrateur”, pour reprendre ses mots. Je vous renvois a son article “mon papa ne m’allaite pas et tant mieux”.
Il participe à l’éveil de son enfant, de deux manières différentes.
D’une part, sa participation aux soins et activités d’éveil de l’enfant, le stimulera et le nouveau-né peut ainsi découvrir qu’il est aimé par d’autres personnes, que sa maman, d’autant plus, si ces interactions ont démarré pendant la grossesse.
D’autre part, le père (ou figure paternelle) se doit de se porter garant d’un environnement sécure pour son enfant mais surtout pour la mère.
Cette période de la vie d’une femme est particulièrement sensible.
Comment définir son rôle de mère, si par ailleurs, son rôle de femme, partenaire, professionnelle, est mis en danger?
C’est de cette manière que cela est perçu par les mères, qui manquent de soutien et de sécurité, que ce soutien vient du père ou de l’entourage.
Le regard du père se doit donc d’être bienveillant, idéalement empathique.
Cette empathie, qui nous permet de se mettre à la place des autres, mais de garder le recul nécessaire pour apporter des solutions, des paroles réconfortantes ou tout simplement une présence ou une écoute.
Ce mal-être des mères est d’actualité, tout comme celui des violences conjugales.
La parole est donc aux papas, qui se doivent de s’exprimer sur leur propres difficultés à reconnaître et apporter ce soutien a leurs partenaires.
Comment accueillir ces émotions intenses qui se manifestent au quotidien, lorsque l’on devient parent ou que la famille s’agrandit?
Fuir n’est pas la solution, bien au contraire, faire face tout en accueillant ces montagnes russes émotionnelles, nous renvoient irrémédiablement à notre propre enfance, a notre propre expérience consciente ou inconsciente de la sécurité émotionnelle, ressentie ou non, auprès de nos parents.
Quelle force doit-on puiser en nous pour ne pas reproduire un schéma d’éducation, dans lequel les émotions n’avaient pas leur place?
Ne soyons pas dans le jugement, l’homme chemine également pour se définir en tant que père.
La vraie question reste donc ouverte : comment accompagner ces couples? Comment ouvrir un espace de paroles, dans lequel tout le monde puisse s’exprimer?
Si vous souhaitez vous exprimer sur ce sujet, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou des questions.